L'histoire derrière Kibidi

"Kibidi nous aurait été utile durant cette période"

A la maison, je voulais que mes enfants aient toute mon écoute, surtout dans un contexte difficile et durant la longue période de maltraitance, difficile à faire reconnaître, que nous avons traversée. Tous les deux étant plutôt réservés et discrets, il était  important d'être disponible, même si c'était un peu décalé dans le temps, après une journée très chargée, ou après une semaine dans leur autre environnement. C'était essentiel de trouver un moment, souvent le soir, où ils pouvaient laisser sortir le trop plein, confier leurs inquiétudes. Je voudrais faciliter cette écoute pour toutes les personnes qui ont à cœur de donner de l'importance à la voix de l'enfant, en famille ou dans un contexte professionnel.

L'idée

"L'envie d'aider"

Comment aider toutes ces personnes qui ont besoin de pouvoir s'exprimer ? On le sait, les émotions enfouies ne mènent à rien de bon. Aussi il est très important de pouvoir, dès le plus jeune âge, exprimer ses émotions, et les identifier pour mieux les digérer. Il est aussi important d'apprendre à tous qu'il est normal de ressentir de la colère, de la tristesse ou une joie débordante même pour un évènement insignifiant aux yeux d'autres personnes. L'envie profonde derrière Kibidi est de permettre à chacun de se reconnecter à ses émotions, à les écouter et surtout, à les exprimer.

Les débuts

"Ça part de rien"

Kibidi est né d'un mouvement de la main, et d'une petite phrase.

J'étais devant une feuille blanche avec comme consigne de symboliser une envie profonde. Et là, le cercle, un deuxième, puis des volutes et des courbes, comme des bras qui entourent, qui rassurent, qui échangent avec d'autres. Il y a eu un temps de latence, avant que je ne relie cela à mon envie de "dessiner des émotions, des ressentis" d'une manière très universelle. Enfin c'était là, une évidence au fur et à mesure de mes croquis, et j'étais bien.

Et un jour, par hasard, j'ai prononcé en m'étirant, "kibidi kibidi kibidi" très vite, comme une onomatopée. Cela m'a surprise et amusée, alors je l'ai noté sur un bout de papier.

Quelques mois plus tard, tout s'est assemblé et Kibidi était prêt à se développer.

 

La concrétisation

"Oui, mais sous quelle forme ?"

Ma première idée était de faire une série de petits livres dans lesquels est abordé une émotion en particulier, expliquée dans ses différentes nuances. Et de pouvoir s'appuyer sur ce livre pour permettre à l'enfant de raconter son vécu à lui. C'est ainsi que Kibidi est neutre et les dessins ont toute la place. Chacun peut se reconnaître en Kibidi puisqu'il n'y a pas de contexte imposé et une neutralité de genre, sociale ou culturelle. 

Très vite mon crayon a dessiné bien plus que les 5 émotions de base. Chaque dessin a le pouvoir de nous relier à une sensation très personnelle liée à un événement, négatif ou positif. En abordant le dessins via les cartes, les blocs à colorier, les feuillets de notes etc., la réflexion est juste "Je me suis senti.e comme cela", et de pouvoir expliquer quand, avec qui, pourquoi...